Faire des photos dans un escalier

Je ne vous demande pas de me croire lorsque je dis qu’il est possible de faire des photos quasi n’importe où. D’ailleurs, moi-même, j’essaye de m’en convaincre à chaque fois que j’en ai l’occasion.

Cet article vous donnera peut-être des idées de photos à faire dans un escalier.

Mais tout d’abord, on pourrait s’interroger et tenter de répondre à la question suivante :

Pourquoi faire des photos dans un escalier ?

L’escalier : un élément architectural captivant

Les escaliers sont des éléments omniprésents dans l’architecture, qu’il s’agisse de bâtiments historiques ou d’édifices contemporains. Leur diversité structurelle en fait des sujets fascinants et suffisants : escaliers monumentaux en pierre, escaliers métalliques industriels, ou encore escaliers suspendus modernes. Chacun apporte une ambiance différente à une photographie.

L’éclairage joue un rôle essentiel. La lumière naturelle ou artificielle se faufile entre les marches, créant des ombres graphiques ou mettant en valeur la texture des matériaux.

Une richesse de perspectives et de compositions

L’un des plus grands atouts d’un escalier est la possibilité de varier les angles de prise de vue. Vous pouvez choisir un point de vue en plongée pour aplatir la perspective ou en contre-plongée pour donner une impression de grandeur. Ces angles permettent de raconter des histoires différentes et de jouer avec la perception de l’espace.

Les escaliers sont aussi parfaits pour exploiter la symétrie et les motifs répétitifs. Les marches créent un effet de répétition graphique qui renforce la composition. Certains escaliers, en particulier les colimaçons, produisent un effet hypnotique.

Enfin, les escaliers sont d’excellents moyens d’intégrer de la profondeur dans une photo. En les utilisant comme cadre naturel, on peut accentuer la sensation de perspective et mettre en avant un sujet de manière subtile mais efficace.

Un cadre idéal pour mettre en scène un modèle

Lorsqu’un modèle entre en scène, l’escalier devient plus qu’un simple élément architectural : il devient un accessoire dynamique qui structure la photographie. S’asseoir sur une marche, se pencher sur la rambarde, poser une main sur un mur… Autant de possibilités qui rendent les portraits plus riches.

Les escaliers offrent aussi un dynamisme naturel. Un modèle en train de monter ou de descendre ajoute une touche de spontanéité à l’image, créant du mouvement et une narration visuelle plus fluide.

Enfin, un escalier peut créer des contrastes intéressants entre le sujet et son environnement. Un modèle en robe fluide dans un escalier brut en béton joue sur les contrastes de style.

Un cadre rassurant

Photographier dans un escalier, c’est s’appuyer sur une structure rassurante, où les repères visuels facilitent naturellement le cadrage. Les lignes, les courbes et les motifs répétitifs guident l’œil et donnent une cohérence graphique à l’image, réduisant ainsi l’incertitude au moment de la prise de vue.

Véritable mine d’or en termes de composition, l’escalier offre des lignes directrices puissantes qui orientent le regard et structurent l’espace. Qu’il soit droit, en colimaçon ou en spirale, il joue avec les perspectives, les angles et la profondeur, enrichissant ainsi la scène et offrant un cadre à la fois dynamique et harmonieux.

Vous êtes presque convaincus ? Et si je vous montrais des exemples ?

Photos dans un escalier de l’espace publique

L’Arche de la Défense à Paris

Vous connaissez forcément cet édifice architectural qui se dresse à la Défense. J’ai pu réaliser quelques compositions grâce entre autre à Julie Cherki, qui en plus d’être une artiste incroyable, est également acrobate.

Composition contemporaine pour une photo dans un escalier à la Défense. On un homme et une femme qui se font face. Mais la femme est debout sur ses mains.

Les escaliers de la mairie du 7ème arrondissement de Lyon

Avec l’aimable autorisation de la mairie du 7ème arrondissement de Lyon., j’ai pu réaliser quelques photos de danseurs dans un cadre offrant des ornements et des décorations riches et flamboyantes.

Je ne sais pas si j’ai su rendre hommage à Albert-Charles Meysson et à son œuvre.

Ici les des corps des danseurs athlétiques contrastent avec la symétrie des fenêtres et des escaliers

Les escaliers du Musée des Confluences

C’est mon endroit préféré à Lyon pour faire des photos. Le Musée des Confluences est un monument qui offre des perspectives différentes selon la position du soleil dans le ciel.

Lorsqu’il est à son zénith, le soleil offre des contrastes qu’il est possible de bonifier.
Vous l’aurez deviné, cela fonctionne aussi bien en couleur.
En début d’après midi, les ombres dansent.

Puis en fin de journée, la lumière se fraye un chemin à travers les colonnes de pierre.

Photo d'un homme en grand écart et en équilibre sur les mains sur la rampe d'un escalier au Musée des Confluences.
Quand l’escalier, même hors cadre, peut être un pilier de votre image.

Je vous invite à vous rendre au Musée des Confluences la nuit. Je suis certain que vous saurez tirer parti de la richesse du lieu et apprécier, comme j’ai pu le faire, les possibilités de créations offertes.

Photos dans un escalier en intérieur

Les précautions d’usage

Un escalier est situé dans la partie commune d’un immeuble. Si vous souhaitez y faire des photos, il faut pouvoir le faire en respectant le voisinage. Si en plus il s’agit de faire du nu, vous flirtez avec l’illégalité.

Il faut éviter d’imposer la nudité à la vue d’autrui.

Photo en vue aérienne d'un escalier d'immeuble. Tout en bas, on aperçoit les jambes d'une femme allongée sur le côté.
Ici la vue en plongée aplatit les perspectives.

L’escalier situé au XX rue Barthélémy Buyer

J’ai vécu de nombreuses années dans un vieil immeuble avec une grande hauteur sous plafond et situé rue Barthélémy Buyer. J’ai attendu quelques années avant d’oser y faire des photos.

Au fur et à mesure des séances photos, j’ai su appréhender le lieu. J’ai appris à attendre la bonne lumière, celle qui fait surgir les textures colorées mais aussi celle qui perce les ténèbres.

Portraits

Il n’est pas nécessaire de voir l’escalier lorsque c’est une atmosphère qu’on vient chercher.
Ici, les lignes permettent de créer plusieurs cadres et la composition est très grande simplicité.

Le palier d’escalier situé entre le premier et le second étage était mon terrain de jeu. La fenêtre immense permettait à la lumière d’inonder l’intérieur.

C’est ici que j’ai initié la série Altérité avec un personnage extraterrestre en visite sur Terre.

Photos de nu

J’aime les compositions très simples comme cette symétrie et l’opposition de l’ombre et de la lumière.
J’aime cet endroit et l’aura mystique qu’il confère à mes compositions photographiques.

Je ne peux m’empêcher de vous proposer cette série intitulé 2ème étage. J’y ai invité pour l’occasion des modèles à poser nus et allongés au second étage et les prises de vue ont consistées une contre plongée quasi perpendiculaire.

Je me suis aventuré une fois tout en haut des escaliers. L’occasion de découvrir un autre cadre et point de vue.

Mélange de courbes et de lignes, contraste de la douceur des amants et de la rudesse des marches.

C’est à cet étage qu’on trouve également des combles, un autre endroit où j’ai eu le bonheur de réaliser des photographies. Mais ça, je vous en parlerai dans une autre fois !

Dites moi en commentaire si cet article vous a été utile et partagez aussi vos photographies !

Références

  • Article 222-32 du Code pénal
    L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. [] ;
  • Album 2ème étage de mon portfolio ;
  • Article Nocturne au Musée des Confluences.

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