Et à mi-chemin, un livre ?

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J’ai commencé la photographie avec une approche qu’on pourrait qualifier d’holistique il y a dix ans maintenant. Très vite, et me concernant, j’ai vu les limites de la pratique. Malgré la richesse des symboles, des codes visuels, du vocabulaire et de la grammaire de la photographie, mes intentions avaient besoin d’être précisées autrement ; qu’elles aient été conscientisées ou non, et sur l’instant ou a posteriori.  

En complément, je me suis mis à apprendre à écrire.

L’idée n’était pas d’imposer une lecture aux spectateurs de mes essais photographiques. L’écriture est un choix tout à fait personnel, et si nombreux sont celles et ceux qui arrivent à s’exprimer pleinement à travers l’image, j’ai su trouver avec les mots un procédé qui me satisfait pour mettre en perspective mes créations. Et corollaire immédiat, je trouve satisfaction à structurer mes réflexions, à mettre en lumière des manifestations de ma psyché.

Dès lors que j’ai eu estimé que mes textes avaient trouvé une contenance significative, et un semblant de légitimité, je les ai lié à mes photos afin d’en illustrer le propos. Et se faisant, et au fil du temps, ils ont justifié leur propre existence et sont devenus autonomes. Je peux aujourd’hui assumer le fait que j’écris régulièrement et que se dessine une trame générale sur fond de mes textes. 

Alors, soyons clair, mon domaine d’exercice ne va pas au-delà des poèmes cours, et en particulier des haïkus. Vous les avez peut-être croisé sur Twitter ou sur Instagram via mon compte Haïku ta mère.

Aujourd’hui, si je fais de la photo, j’écris également ; et aucune des disciplines est plus importante que l’autre. Cependant, et croyez-le, je pense être mûr pour envisager l’édition de mon premier livre de poésie. Et je ne pense pas que vous y trouverez quelconque photo.

Il me reste une demi-vie pour mettre en œuvre mes voyages intérieurs, j’ai encore envie de parler de l’humain, de la beauté et de l’amour bien évidemment. Mes poèmes sont des marqueurs, des jalons posés dans le cadre de mes recherches de ce que j’appelle l’élaboratoire photographique et poétique. Il y a assez de matière pour témoigner de ce que j’ai découvert durant ces dernières années d’explorations.

En photo comme dans les écrits, rien n’est figé pour moi. Je pourrai très bien repenser le post-traitement d’un cliché comme reprendre les vers d’un poème. Cependant, et à mi-chemin, je pense que je suis prêt pour un livre.

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