Le sommet s’élève tel un drap de soie froissé,
Déployé par le vent glacé du matin.
Les pentes enneigées, immaculées et silencieuses,
Ressemblent aux plis d’un manteau d’hiver que la montagne porte avec noblesse.
La lumière diffuse caresse les crêtes,
Tandis que l’ombre, discrète, s’infiltre dans les vallons,
Comme une encre grise qui se fond dans le papier blanc.
Chaque trace laissée par les skieurs raconte une histoire,
Des griffures délicates sur une toile éphémère.
Le ciel, pâle et voilé, semble suspendu dans l’attente,
Offrant à cette scène un calme presque sacré.
C’est un paysage figé entre rêve et réalité,
Un royaume glacé où le silence devient mélodie.
Les télésièges s’étirent comme des fils invisibles,
Reliant les hommes aux hauteurs,
Témoins fragiles de la conquête humaine,
Dans cet univers qui, pourtant, leur échappe.
Ici, le temps paraît se diluer dans la neige,
Et l’immensité invite l’esprit à vagabonder,
Perdu dans ce blanc infini,
Où chaque sommet murmure l’éternité.