L’horizon des sentiments

Santiago

Petits papiers pliés éparpillés,
Mots écorchés ou effacés,
Histoires abandonnées,
Murmures oubliés,
Mémoires estompées.
La plume vole,
L’encre coule,
Encore.

Au au delà de ces poèmes sans nom
De ces pages agrafées désordonnées
De ce livre nu sans sa quatrième de couverture
Te retourneras-tu vers moi ?

Et Magellan ?

Avoir faim.
Briser ce bout de mur, aller à l’ouest.
Poser un pied dans la mer, l’autre à Tenerife.

Puis avoir soif.
Sauter à pieds joints dans l’oasis, éclabousser les dunes.
Plonger les pieds dans l’océan, la tête dans les étoiles.

De Terre à Terre

L’harmonie sait qu’une vague finit par s’échouer sur le rocher
L’harmonie sait qu’une vague saura embrasser ce rocher

Pas de ligne à l’horizon

C’était
Le jour, ou peut-être la nuit.
Le souffle du désir, ou un soupir accompli.
Le baiser d’avant Morphée, ou la première caresse du matin.
Un cri, un silence, un écho qui porte, qui nous transporte.
Des hauts sommets des Andes à la vallée des Alpes.
Un peut-être, qui se peut, être.

Et tomber

Et ce sourire que les ténèbres ne sauraient dissimuler
Et ce rire que le dernier des hommes pourrait entendre
Et ces yeux pour lesquelles la beauté du monde existe encore

Et si tomber je devais.